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MARY DOLLINGER

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17 janvier 2010

MONSIEUR BELFOND

images_1Cher Monsieur Belfond,

Vous n'existez sans doute pas, et c'est tant mieux, car vous n'allez pas aimer la suite.

Je ne suis qu'un modeste auteur provincial, dont l'orthographe laisse à désirer, (voir note précédente,) mais vous, vous êtes une structure avec pignon sur rue, et vous n'avez absolument pas le droit d'écrire "étrécis" à la place de rétrécis", (page 254 de "Dans les bois" de Harlan Coben.) Tout le monde a le droit à l'erreur, mais à la page 292, il serait décent d'écrire "vou" avec un "s" et Il me semble que "etait" sonnerait mieux avec un "é", mais je suppose que c'est une question de goût. En revanche, à la page 362, "l'odeur qui lui est montee au visage", laisse vraiment à désirer.

Mais si moi, Anglaise à l'orthographe fantaisiste, ai trouvé ces petites choses qui fâchent, combien d'autres coquilles dorment encore "dans les bois" ?

Et je n'ai pas fini.

Lorsque l'on a la chance de publier Harlan Coben, on s'offre un traducteur qui n'a pas mangé de tapioca à tous les  repas.

Sincerely yours

Un écrivain désespéré.

P.S. Il vaut mieux lire un Harlan coben mal traduit, qu'un "vous savez qui" (lire note précédente,) en français dans le texte.

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16 janvier 2010

HARLAN COBEN

imagesCher Harlan Coben,

Il n'est jamais facile de s'excuser, mais parfois il faut savoir s'autoflageller. Je le fais humblement et avec délectation, tellement j'ai honte. Je n'ai jamais été très forte en orthographe, mais ce n'est sûrement pas parce que vous êtes publié chez Belfond noir, que j'avais le droit de vous prénommer « Harlem ». J'ai rectifié le commentaire (Géraldine, tu as dû être horrifiée,) et espère que vous serez indulgent vis à vis d'une lectrice que vous avez totalement conquise.

Sincerely yours

Mary.

P.S. Comme si une bévue ne suffisait pas, j'ai également abîmé votre nom de famille. Comme pénitence, je m'impose la lecture de deux Marc Levy.

Au choix.

Je vais souffrir.

 

 

10 janvier 2010

TRANSFERT DE SITE

Plus de 250 notes et 2600 commentaires sont en attente de transfert de Typepad chez Canalblog.A bientôt,Mary

9 janvier 2010

Météo et Littérature

IMG_3976Nous sommes totalement enneigés et sans téléphone. Tout est magnifique et
immaculé. J’ai chaussé mes bottes pour aller saluer les animaux. La chèvre
m’attendait avec un petit sourire tordu. « Ça fait longtemps. » Elle a
raison, très longtemps même. « Tu travailles à ton opus magnus ? » Je n’aime
pas bien la façon dont elle a dit « opus magnus », mais pour une fois que
mes proches s’intéressent à ce que je fais, je ne peux m’empêcher d’être
touchée. Je lui explique, alors, que j’entrevois la fin. Un mois ou deux
maximum. Là, elle éclate de rire, s’esclaffe, tape les cornes contre la
bergerie et montre tous les signes d’une hilarité extrême. Un mouton noir
qui passait s’est même inquiété : « Elle doit être malade, elle ne rit
jamais, ou plutôt pas souvent et quand cela lui arrive ce n’est jamais bon
signe ! Moi je fais comme Johnny Hallyday, je me casse, » et il est parti se
frayant un chemin à travers la neige fraîche. Je suis toujours étonnée de
voir que les animaux sont au courant de tout, du moins des choses
importantes de la vie, mais pour l’instant je suis préoccupée avec la chèvre
qui, maintenant, se roule dans la neige. Je m’inquiète prudemment de son
état. Elle se lève, se secoue et me regarde : «  Tu as dit « la fin ? »
J’acquièsce. « Mais c’est à peine le début. L’éditeur va s’emparer de ton
texte, il va le disséquer, le déchiqueter, le mettre en mille morceaux. Il
va te demander de revoir, reconstruire, réécrire, remanier, voir même, » et
l’horrible chose a marqué un temps d’arrêt pour bien appuyer là ou ça fait
mal, « voire même, tout recommencer. »
Je tourne les talons dignement, pas facile dans 60 centimètres de poudreuse
et regagne la maison. J’allais lui dire que le « Visiteur de Saoû » allait
être joué en mai. Que j’étais vraiment très heureuse. Que j’avais
rendez-vous la semaine prochaine avec le metteur en scène et puis finalement
je ne dirai rien à personne.
Je me sens incomprise.
Une certitude, la neige est là pour durer et les choses vont devenir
difficiles. Alors si jamais nous nous trouvons à court de nourriture, nous
mangerons la chèvre.

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